VACCIN
 

 

ATTEINTES NEUROLOGIQUES
 

 

INFECTIONS OPPORTUNISTES
 

 

TRAITEMENT ANTIVIRAUX
 

 

EFFET SECONDAIRE DES TRAITEMENTS
 

 

HEPAT
 

 

CO-RECEPTEURS ET CHEMOKINES
 

 

 
 

 

 Vaccin
 
 Le thème du vaccin a suscité bien des passions, car sa composition est encore très controversée. Il était question de peptides viraux, de chemokines modifiées, de virus VIH vivants atténués (avec des délétions dans le génome, en particulier dans le gène nef) et de vecteurs (p. ex. Canarypox) codant pour des protéines du VIH.
  Le Pr Corey a montré les résultats préliminaires d'une vaccination de volontaires VIH négatifs avec des vecteurs (Canarypox) codant pour une ou plusieurs protéines virales (env, gag, pol, nef). Une réponse positive des CD8+ CTL a été mesurée après deux ans chez environ 70 % des volontaires. Des résultats semblables ont été présentés par le Dr Weinhold à propos d'une vaccination à base de protéines gp120 de VIH-1 et d'un virus de la vaccine modifié codant pour la gp120. La tolérance au vaccin a été bonne, ainsi que la réponse immunitaire.
  Quant aux vaccins à base de chemokines, le Dr Gallo a rappelé que les chemokines ont un effet positif car elles sont capables d'inhiber partiellement l'entrée du virus dans les cellules, et un effet négatif en activant les lymphocytes. Il est donc souhaitable de synthétiser et de tester l'efficacité de chemokines modifiées. Ceci est d'autant plus nécessaire que beaucoup de chemokines ont des effets pro-inflammatoires et une pharmacocinétique défavorable (Lusso).
  Un débat intéressant a opposé les partisans d'un vaccin à base de VIH portant une ou plusieurs délétions à ceux le jugeant trop dangereux, données à l'appui. Le Dr Farthing s'est référé au cas d'un donneur de sang australien VIH positif qui a infecté huit receveurs. La souche VIH du donneur ayant une délétion dans le gène nef, les huit receveurs ne sont pas malades, bien que séropositifs. Certains ont une virémie indétectable (<50 copies/ml), d'autres une virémie plus ou moins faible (<3000 copies/ml). En s'appuyant sur les résultats d'une étude montrant qu'une souche SIV sans gène nef n'a pas provoqué la maladie, Farthing envisage de vacciner cinq volontaires VIH négatifs avec une souche VIH-1 portant la délétion des gènes nef, vpu, vpr et nF-kB. Le Dr Ruprecht juge cet essai trop dangereux, car ses résultats montrent clairement que sur ses neuf macaques infectés par une souche SIV avec une délétion de nef, trois sont déjà morts et les autres sont malades. Il semble ainsi que le cours de la maladie est retardé. Le Dr Ruprecht ajoute que, dans le cas des receveurs australien mentionné par Farthing, tous ont un taux de CD4 en légère diminution.
  D'autres problèmes se posent, comme le souligne le Dr Emini, car après avoir immunisé les sujets humains, il faudra décider de quelle manière mesurer la réponse immunitaire et du moment auquel on pourra considérer cette réponse immunitaire comme suffisante.
 
 

 

Traitements antirétroviraux
 
 
- Session plénière sur les traitements antirétroviraux
Virémies ultrasensibles et tests de résistances : J. Mellors
Le problème principal est lié au fait que près de 50% des patients expérimentent un échec de la thérapie (ce qui n’est pas le cas dans les études cliniques&ldots;). Cet échec peut être dû à 3 grand types de raisons : tout d’abord une persistance de la réplication virale en raison de résistance, ces résistances peuvent être préexistantes transmises, ou sélectionnées par la thérapie. L’autre explication est la présence de concentrations suboptimales de drogues, qui soulève le problème de l’observance, des interactions médicamenteuses etc. Finalement, il y a la partie de l’hôte, et la réponse immune de l’hôte, qui joue un rôle prépondérant chez les patients qui répondent au traitement.
Au vu des nombreuses études publiées et des résultats préliminaires, il semble actuellement tout à fait acquis que les tests ultrasensibles mesurant moins de 50 copies sont utiles en clinique. Ces tests permettent de différencier un patient qui aura une réponse prolongée d’un patient qui va rapidement, ou à moyen terme, échapper au traitement. En résumé, un patient avec moins de 50 copies n’est pas le même qu’un patient avec 200 copies. Il paraît donc raisonnable d’utiliser systématiquement ces tests pour suivre la réponse thérapeutique lorsque la virémie est inférieure à 200. Mellors propose également de suivre la réponse thérapeutique initialement tous les 10 jours puis toutes les quatre semaines pendant quatre mois, afin d’identifier rapidement un «early rebound» qui, en général, est associé à la résistance à une seule drogue et qui pourrait permettre de modifier rapidement la thérapie (cependant ceci ne résout pas vraiment le problème pour savoir quelles drogue est responsable et pose le problème des tests à utiliser pour discerner la drogue responsable). Ceci amène à discuter de la place des tests mesurant la résistance, soit génotypique soit phénotypique (c’est-à-dire la mesure directe, comme un «antibiogramme»). Ces deux méthodes ne sont pas réellement opposées mais complémentaires, et ont chacune leurs défauts. La résistance phénotypique s’approche plus de ce que l’on constate in vivo mais est laborieuse. Quoi qu’il en soit, il est clairement démontré actuellement, et accepté, qu’il y a une relation entre le risque d’échecs et la présence de mutations, soit de la rétrotranscriptase, soit de la protéase virale . Le problème majeur, cependant, est qu’au vu des résistances croisées il est difficile de trouver une alternative quand on met en évidence les mutations associées à la résistance aux antiprotéases. Les alternatives sont en général bien minces. Pour cette raison, Mellors propose d’effectuer des tests de résistance génotypiques, voire phénotypiques, seulement chez des patients qui ont un échec aux traitements. Ceci est cependant controversé, et en fait (LK) je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’auteur. En effet, ne serait-il pas plus indiqué d’effectuer ce type de résistance avant l’introduction d’un traitement, par exemple lors de la primoinfection, ou lors des infections chroniques chez des patients naïfs, afin de proposer immédiatement des traitements qui ont la plus grande chance de succès thérapeutique et d’éviter un échec tardif. En particulier, en cas d’échec de traitement, les tests génotypiques ne permettent pas de sélectionner une antiprotéase si plusieurs mutations sont présentes. Comme l’a montré Yeni dans une session plénière, lorsque l’on a une résistance phénotypique à une des quatre antiprotéases disponibles actuellement, il y a entre 75 et 90% de chances pour qu’elles soient également phénotypiquement résistantes à l’une et/ou l’autre des autres antiprotéases. Ce sujet est encore mouvant, mais il est certain que ces tests seront de plus en plus utilisés.
Finalement, peut-être que chez un certain nombre de patients, il vaudrait le coup de tester plus fréquemment les taux thérapeutiques de médicaments antirétroviraux.
 
Quand traiter ? (S. Vella)
  Il est actuellement habituel de proposer un traitement chez tout patient avec plus de 5'000 de virémie, ou des CD4 inférieurs à 500. Ceci doit cependant être pondéré et il est préférable, avant d’initier une thérapie, d’avoir une vision dynamique de l’infection. En effet, un patient avec 5'000 de virémie et 350 CD4, stable depuis plusieurs années, n’est pas le même que celui qui aurait une virémie à 300, et qui se présenterait quelques mois après avec une virémie à 5'000. Il est donc justifié, dans certaines situations, d’attendre avant d’introduire un traitement. Les auteurs soulignent l’importance de la reconstitution immune liée aux traitements antirétroviraux, et mentionnent de nouvelles données concernant la taille du thymus chez des enfants traités avec des HAART, qui augmente très nettement lorsque le traitement est efficace, avec une augmentation des CD4 naïfs (arguments pour une reconstitution immune).
  Mais l’information la plus intéressante est liée aux résultats cliniques de l’étude Trilège ; il s’agit de résultats préliminaires à une année. L’étude Trilège est une large étude française qui tendait à tester l’hypothèse que la simplification du traitement était possible chez des patients avirémiques pendant plusieurs mois. Les patients recevaient AZT, 3TC et indinavir puis étaient distribués dans trois groupes. Poursuite de la trithérapie, zidovudine plus indinavir vs zidovudine plus 3TC. On avait déjà vu les résultats virologiques qui montraient qu’il y avait un échec virologique, mais on observe après une année qu’il y a également un échec clinique, puisque dans le groupe trithérapie 95% des patients n’ont pas expérimenté d’événement clinique lié au VIH, vs 80% dans le groupe zidovudine indinavir vs 60% dans le groupe zidovudine 3TC. L’échec virologique dans les thérapies de maintenance est donc également associé à un échec clinique.
(...)

 

 
 

 

 
 

 

Effets secondaires des traitements antirétroviraux
 
Revue
L’optimisme provoqué par les excellents résultats thérapeutiques depuis l’introduction des antiprotéases doit malheureusement être nuancé par l’apparition d’effets secondaires inattendus.
Dans une étude rétrospective, 40% des patients ont arrêtés leur antiprotéase, dont la majorité pour des effets secondaires (nausées, diarrhées, douleurs abdominales, asthénie,..), une intolérance au nombre élevé de comprimés à avaler ou en raison d’une mauvaise réponse virologique (Stone).
 
Le principal effet secondaire du Nelfinavir, à savoir la diarrhée, survient chez 35% des patients. Cette diarrhée est toutefois jugée sans gravité pour 70% des patients (Kosmyna)
 
La mise en route d’un traitement de Ritonavir peut être difficile en raison d’importantes nausées. Le fabriquant recommande, de ce fait, une augmentation progressive des doses sur une durée de 7 jours. Malgré cela, les nausées surviennent toujours, ce qui peut influencer l’observance thérapeutique. Une augmentation des doses par palliers, sur une durée plus prolongée de 14 jours, ne diminue pas l’efficacité du Ritonavir mais diminue nettement l’incidence des nausées (van Hove).
 
Pour l’Indinavir, nos collègues de Lausanne rapportent une altération de la fonction rénale chez 18% des patients. Il s’agit, pour la plupart, des cas d’une néphrite interstitielle qui est réversible à l’arrêt du traitement (Boubaker, Suisse). L’acidification des urines permet de diminuer le risque d’apparition de cet effet secondaire (Zucman). Il est intéressant de constater que le risque augmente en fonction de la température de l’air à raison de 0,6 épisode pour 100 patients par degré °C (Martinez). Si on se trouve à La Chaux-de-Fonds, par exemple, où la température passe de -5°C en hiver à 25°C en été, le risque augmente de 18 épisodes pour 100 patients. Il faut boire plus pendant les journées d’été ! CQFD !
 
Bien que l’Amprénavir semble bien supporté dans les premiers essais cliniques, nous allons certainement devoir lutter contre une mauvaise observance thérapeutique car les comprimés ressemblent plus à des fusées de type scud irakien qu’à un médicament, et en plus il faut en prendre 16/jour ! !
 
D'autres effets secondaires ont été attribués aux antiprotéases, telles que l'alopécie, la sécheresse de la peau et des lèvres, une altération de la qualité des ongles, une gynécomastie ainsi que des coronaropathies. La pancréatite n'a par contre pas été encore rapportée comme effet secondaire des antiprotéases (Cooper).
 
On connaît maintenant le coupable concernant la macrocytose. Cet effet secondaire est très fréquent chez les patients traités par des antiviraux, notamment la Zidovudine. Pour ceux qui sont au bénéfice d’une combinaison qui ne contient pas ce dernier, la macrocytose est principalement causée par la Stavudine. Comme elle ne s’accompagne pas d’anémie dans ce cas, le traitement peut être poursuivi (Genné).
 
 
 Modification du métabolisme, lipodystrophie, diabète et hyperlipidémie
 
De nombreuses présentations ont été exposées sur ce sujet car ces "nouveaux effets secondaires" font malheureusement un peu d'ombre au succès incontestable des antiprotéases.
La lipodystrophie se définit par une diminution de la graisse périphérique, ce qui laisse apparaître les veines des membres inférieurs (peut faire penser à des varices) avec redistribution de la graisse au niveau du tronc et dans les seins chez les femmes. Suivies prospectivement, 18% des femmes d'une cohorte de patientes VIH+ se plaignent spontanément de modifications visibles de leur corps, ou de changement de taille de leur soutien-gorge (Dong). On considère également que la graisse abdominale double de volume. Cette modification de la répartition de la graisse corporelle est accompagnée d'une augmentation des tryglicérides, du cholestérol ainsi que d'une résistance à l'insuline. La prévalence de cet effet secondaire varie selon la définition de la lipodystrophie et va de 25-60%. D'autres auteurs rapportent cet effet secondaire dans 12% des cas, ce qui ressemble plus à ce que nous rencontrons en clinique (Bonnet).
 
  L'hypertriglycéridémie est fréquemment rapportée, principalement chez les patients traités par le Ritonavir (65% des cas). L'augmentation atteint en moyenne 200-300% (Cooper). Bien que deux cas d'infarctus soient rapportés dans la littérature, une étude prospective de 130 patients n'a pas mis en évidence d'événement cardiovasculaire, alors que l’on constate une augmentation du cholestérol et des triglycérides peu de temps après l'introduction d'une antiprotéase (Bernasconi).
 
  Toutes les antiprotéases ne sont pas égales pour ces effets secondaires métaboliques. Si l’on considère l'hypercholestérolémie, par exemple, on constate une augmentation de 0,02 mmol/l après la mise en route d'un traitement antirétroviral ne contenant pas d'antiprotéase, de 0,8 mmol/l en moyenne si le traitement contient une antiprotéase et de 1,3 mmol/l si cette antiprotéase est une association de Ritonavir-Saquinavir (Pollner). L'association Ritonavir-Saquinavir est plus souvent à l'origine d'une lipodystrophie que l'Indinavir et le Nelfinavir (Bonnet).
 
 
Communication 12462 Effets secondaires des antiprotéases dans le chapitre lié aux troubles métaboliques
Etude de prévalence et d’évaluation de la sévérité de la lipodystrophie liée aux antiprotéases. 84 patients traités par antiprotéases ont été observés, 21 mois. Chez 76%, après en moyenne 13 mois de traitement, on a pu constater l’apparition d’une lipodystrophie sur la base de critères cliniques ou par absorptiométrie (DEXA). Les altérations métaboliques n’ont pas changé sur les 8 mois et ne corrélaient pas avec la sévérité de la lipodystrophie. Un seul patient a développé un diabète, mais 16% ont développé une intolérance au glucose. L’originalité principale de cette présentation, est d’avoir montré qu’il y a une intolérance au glucose chez un très grand nombre de patients, et qu’il existe donc un test simple pour le détecter.
Que faire en cas de lipodystrophie? L'arrêt de l'antiprotéase semble être la seule issue réellement efficace, pourtant le risque d'augmentation de la charge virale est très élevé et doit être contrebalancé avec les bénéfices. Les alternatives présentées sont les suivantes:
Passage Ritonavir-Saquinavir a Nelfinavir ce qui peut faire diminuer voir disparaître la lipodystrophie (Duncombe).
Remplacer l'antiprotéase par un analogue non-nucléoside (DMP, Nevirapine,&ldots;)
Injection de l'hormone de croissance humaine (Serostim) à raison de 5 mg/j sous-cutané, ce qui a provoqué une importante régression de la graisse abdominale chez 5 patients après 3 mois (Torres). Il n'y a pas eu de modification des taux de triglycérides.
Diabète : Bien que les antiprotéases soient fréquemment à l'origine d'une intolérance à l'insuline les cas de diabètes sont plutôt rares (3% des patients traités). Ces derniers se rencontrent plus souvent chez les hommes que chez les femmes et sont directement liés à l'âge du patient (Mauss). L'intolérance au glucose se manifeste par une glycémie modérément élevée à 6,6 mmol/l pour 15% des cas (Sala Rodo) et une augmentation du taux d'insuline de 1,5 à 10 fois la norme (Bouchard). Il n'y a pas eu de décompensation diabétique décrite.
Etude chez la femme
Série de 116 femmes sous antiprotéases: 10 sous indinavir, 10 sous nelfinavir ou RTV/SQV ayant déjà eu de l’indinavir, 1 jamais d’INV. 21/116 (18%) présentent des modifications de morphologie après une médiane de 13,6 mois ( 2- 22 mois).8/21 ont eu une analyse du profil lipidique: le cholestérol total et le LDL cholestérol sont significativement plus élevés après la mise sous antiprotéase alors que le HDL cholestérol et les triglycérides ne sont pas significativement plus élevés.
 
Anomalies biologiques comparant 25 patients sous NRT sans PI et 131 patients avec PI
Une lipodystrophie est présente dans 20 cas sous PI, aucune sous NRTI
Hypertriglycéridémie dans 66% des cas sous PI
Hypercholestérolémie (55% PI) avec élévation du rapport Cholestérol total/HDLcholestérol
Hyperuricémie 8,8% dont 2 crises de goutte
Anomalies plus fréquentes avec RTV/SQV que RTV et que IND ou NFV.
Traitements à évaluer: régimes, utilisations d’hypolipémiants qui n’interfèrent pas avec le cytochrome 450 tels que les fibrates (gemfibrozil) ou pravastatine.
 
 
 

 

ATTEINTES NEUROLOGIQUES
 
 
Pathogénèse des démences liées au VIH
 
Les lésions du système nerveux central (SNC) liées au VIH, à l'histologie, sont les suivantes:
  • pâleur de la myéline et leucoencéphalopathie
  • nodules gliaux
  • cellules géantes multinuclées
  • infiltration périvasculaire par des macrophages
  • astrocytose mais pas de signes d'infection des olygodendrocytes
La virémie joue un rôle important dans la démence liée au VIH. On a remarqué une corrélation entre le taux de VIH dans le CSF et la sévérité des troubles cognitifs. De plus on a démontré chez le singe infecté par SIV, que certaines souches à SIV étaient plus neurotropes que d'autres. Il est donc possible que chez l'homme il y aie aussi des souche de VIH plus neurotropes qui induisent plus facilement ou rapidement une démence.
Le mécanisme de l'infection du SNC par le VIH n'est pas encore clairement élucidé. Plusieurs mécanismes sont proposés pour expliquer le passage du virus à travers la barrière hémato-encéphalique. Le plus probable reste le passage de la barrière hémato-encéphalique par le virus à travers de lymphocytes infectés ou par l'action de certaines protéases. Quand à l'infection des cellules microgliales ( principales cellules du SNC infectées par le VIH), elle se ferait par des récepteurs à chémokines qui agiraient comme des récepteurs (CCR3, CCR5 et CxCR4) à VIH.
 
  La mort neuronale causée par le VIH ferait entrer en jeu des protéines virales comme le gp 120, gp 41 et la TAT. Les macrophages et les cellules à microglie activées par ces protéines virales, entraîneraient des lésions neuronales, voire une apoptose neuronale, par la sécrétion de substances neurotoxiques telles que le TNF-a.
 
  Par ailleurs on trouve qu'un taux élevé d'acide quinolinique(?) dans le LCR allait de paire avec une progression plus lente des troubles cognitifs, ainsi qu'une diminution de la perte de volume des aires cognitives du cerveau.
 
Chez les patients présentant une démence à VIH, on a aussi observé une activité gliale accrue, entraînant des lésions précoces de la membrane neuronale.
 Démences liées au VIH
L’apparition d’une démence semble purement associée à une virémie élevée et un taux de CD4 bas (32191).
Un traitement d’abacavir (1592) a été essayé chez des patients atteints de démence aux stades I ou II. L’abacavir (600 mg 2 x/j) a été ajouté à un traitement de base d’antiviraux chez des patients déjà fortement prétraités et a été comparé au placebo. On a noté une amélioration du score neurologique dans les deux groupes, suggérant une absence d’effet de l’abacavir sur l’évolution de la démence. Il faut néanmoins noter que ces patients étaient fortement prétraités et que des mutations à l’abacavir préexistaient chez plus de 85% des patients, ce qui pourrait expliquer l’absence d’effets (32192).
 
 Leucoencéphalopathie multifocale
  Les traitements antiviraux contenant des antiprotéases semblent avoir un effet bénéfique sur la progression de l’encéphalopathie multifocale progressive (32194).
Un traitement de cidofovir a également été essayé chez des patients atteints de leucoencéphalopathie multifocale progressive. Sept patients ont été traités avec 5 mg/kg une fois par semaine pendant 15 jours pus une fois toutes les deux semaines, associé à du probénécide et une bonne hydratation pour éviter les complications rénales. Cinq sur 7 patients ont eu une amélioration clinique et 4 sur 7 ont eu une amélioration radiologique, ceci malgré l’échec d’une trithérapie au niveau du VIH chez plusieurs de ces patients. Cette toute petite étude suggère que le cidofovir pourrait être un médicament probateur à l’avenir, pour le traitement des leucoencéphalopathies multifocales progressives. Une étude randomisée a débuté, afin de confirmer cette hypothèse (32193).
A l’opposé, des cas de leucoencéphalopathies ont été décrits, malgré des traitements antiviraux efficaces (32199).
Plusieurs posters (dont le 32198) ont montré qu’il existait une relativement bonne corrélation entre le taux de virus dans le LCR et des troubles neurocognitifs, suggérant que la détermination du taux de VIH RNA dans le LCR pourrait être un moyen d’évaluer le risque d’atteinte neurocognitive et de suivre des patients après l’introduction d’un traitement antiviral. Une numération de troubles neurocognitifs a également été notée après l’introduction de HAART (32196).
 
Une étude (32284) montre qu’il peut exister des virus résistants au niveau du LCR, qui ne sont pas présents au niveau du sang. Ceci suggère qu’en cas de troubles neurologiques, une détermination génotypique au niveau du LCR pourrait permettre de mieux choisir le traitement antiviral, afin de tenter d’améliorer des troubles neurologiques.
 
 Cryptococcose
Poster 22266 Traitement de la méningite à cryptocoques par amphotéricine B et itraconazole vs amphoB seul.
Etude thaïlandaise comparant 60 patients traités par amphotéricine B (0.7 à 1 mg/kg) jusqu’à négativation de la culture du LCR, plus itraconazole (200 mg 2 x/j). Le succès était défini comme deux cultures consécutives de LCR négatives.
Résultats: dans le groupe traité par amphotéricine B, 16 sur 48 ont eu un succès contre 44 sur 60 dans le groupe traité par la combinaison. Le nombre de décès dans le groupe traité par amphotéricine seule est de 10 sur 48 vs 7 sur 60 dans le groupe recevant amphotéricine et itraconazole. Le taux de succès défini comme une culture négative du liquide cérébro-spinal était de 27% avec la monothérapie vs 60% avec la combinaison, ce qui fait une différence très nettement significative.
 
Conclusions : la combinaison d’amphotéricine B et d’itraconazole semble supérieure au traitement d’amphotéricine B utilisé seul pour le traitement de la méningite à cryptocoque.
 
 
 
 Résistances aux antirétroviraux dans le LCR
Notions de base:
  • le SNC agit comme un compartiment séparé pour le VIH
  • la démence liée au VIH dépend du taux de virus dans le LCR
  • à ce jour le seul médicament prouvé pour être efficace dans la démence à VIH est la zidovudine (AZT)
L'analyse s'est portée sur 15 patients avec une démence à VIH, chez qui la recherche des mutations 41,69,74,184 et 215, a été effectuée dans le plasma et dans le LCR :
 
  • les résistances sont plus fréquentes dans le sang
  • 5 cas de résistance à la zidovudine uniquement dans le sang
  • 7 cas de résistance à la zidovudine dans le LCR et le sang
  • 2 cas de résistance à la zidovudine uniquement dans le LCR
Le système nerveux central peut donc être un réservoir de virus Wild Type, mais aussi de virus résistants et les résistances rencontrées dans le sang ne reflètent pas toujours les résistances retrouvées dans le LCR.
 
 
 

 

INFECTIONS OPPORTUNISTES
 
 
 Epidémiologie
 
  • Session B15
     
Mathias Egger rapporte les résultats de la Cohorte suisse et de l’étude Eurosida jusqu’en avril 98. L’incidence des infections opportunistes (taux par 1000 patients par année) a diminué de 85% de 1992 à 1998. La seule exception est celle du lymphome non hodgkinien, dont l’incidence reste stable. En regardant l’incidence d’infections opportunistes chez 775 patients avec moins de 200 CD4, on voit trois évolutions au cours de l’initiation d’une HAART :
  1. Diminution immédiate du taux des infections opportunistes : candidose oesophagienne, sarcome de Kaposi
  2. Diminution de l’incidence après un délai de 3 à 6 mois : mycobactériose, infection à cytomégalovirus
  3. Aucune modification de l’incidence : lymphome non hodgkinien. Ces données sont à prendre avec une certaine distance, étant donné le petit nombre de patients.
Six mois avant l’introduction des trithérapies, l’infection opportuniste la plus fréquente était la mycobactériose, suivie de la rétinite à CMV, le sarcome de Kaposi, l’AIDS dementia complex et la pneumonie à pneumocystis. Six mois après, le lymphome non hodgkinien est en tête, suivi des mycobactérioses atypiques, la tuberculose, l’infection à cytomégalovirus et la démence VIH.
En étudiant une cohorte de 1563 patients, les critères de risques de développer une nouvelle infection diagnostique d’un sida sous trithérapie sont :
 
  • Compte de CD4 persistant en-dessous de 50, risque relatif 6,21
  • Taux persistant de CD4 entre 50 et 199, risque relatif 1,86
  • Taux persistant de CD4 supérieur/égal à 200, risque relatif 1,0
  • Log RNA à 3 mois (par augmentation de log), risque relatif 1,39
  • Un compte de lymphocytes CD4 bas à trois mois de traitement est le plus important prédicteur de progression vers une infection opportuniste.
Dans la même session, Judith Currier confirme les données de Mathias Egger, avec une restriction quant au lymphome non hodgkinien qui, dans la population VIH de l’est des USA, est en diminution.
Depuis l’introduction des antiprotéases toutes les infections opportunistes deviennent beaucoup plus rares. On ne parle quasi plus de la pneumocystose ou de la toxoplasmose bien que la prophylaxie lorsque les CD4 sont < 200 reste très importante. Lorsque les CD4 remontent au-dessus de 200 à au moins deux reprises, le traitement prophylactique primaire ou secondaire peux être interrompu (P.Reiss).
 
 
 
 Divers
  • CMV
     
Lorsque les CD4 descendent en-dessous de 100 on retrouve du DNA du CMV dans le sang de 56% des patients. Après 24 semaines de traitement antiretroviral efficace comprenant une antiprotéase, cette virémie CMV disparaît chez quasi tous les patients (Gerna).
Cette constatation de laboratoire se retrouve en clinique puisque les patients (avec < 100 CD4) traités efficacement au moyen d’une trithérapie avec une antiprotéase ont vu leur durée sans récidive augmenter de 3 à 9 mois. Pour ceux dont les CD4 ont repassé au-dessus de 100 (en moyenne 200 pour le collectif présenté) il n’y a pas eu de récidive malgré l’arrêt du traitement de maintient anti-CMV (Salomon). Un contrôle ophtalmique fréquent est toutefois recommandé en cas d’arrêt du traitement anti-CMV (Toriani). Il n’existe pas encore de «Guidelines» pour l’arrêt du traitement d’entretien.
 
Pour les malchanceux qui résistent aux trithérapies, le traitement de maintien peut être facilité puisque le Ganciclovir i.v peut être administré 3 fois par semaine à raison de 12mg/kg avec une réponse identique au traitement standard de 5 fois par semaine 5mg/Kg (Sprinz). L’efficacité du Cidofovir est également rapportée dans plusieurs posters. Il faut rappeler que l’avantage d’une injection hebdomadaire est contrebalancée par les effets secondaires, notamment rénaux, rapportés chez près de 25% des patients (Walli).
 
 
  • Candidoses oro-pharyngées
     
Comme pour les autres infections opportunistes on constate une diminution des candidoses oro-pharyngées depuis l’introduction des trithérapies (Garbino). Le principal problème de cette infection est représenté par une incidence accrue de Candida albicans résistants aux azoles. En cas de candida résistants au fluconazole aux doses usuelles, l’algorithme présenté propose de passer à une solution d’itraconazole liquide à raison de 200-400 mg/j pendant 7 à 14 jours. Si ce traitement reste inefficace et que la candidose est sévère il faut alors passer à l’amphotéricine B i.v. Si la candidose est modérée on peut encore essayer de redonner du fluconazole à hautes doses, soit 800-1600 mg/j (Catledge).
 
  • Manifestations hématologiques
     
La plupart des manifestations hématologiques sont directement causées par le virus car elles se normalisent avec la diminution de la virémie (Servais) ou alors secondaires au traitement antiretroviral (Gilquin).
On sait déjà que la zidovudine permet de lutter contre la thrombocytopénie VIH induite. Les antiprotéases ont le même effet et il semble que l'efficacité est directement liée au succès du traitement sur la virémie VIH (Goujard). Ces résultats ne sont toutefois pas retrouvés par d'autres auteurs puisque trois cas de péjorations de la thrombocytopénie sont rapportés après mise en route d'une trithérapie (Jubault). Probablement que la restauration d'une meilleure immunité provoque la consommation des plaquettes.
 
En cas de thrombopénie réfractaire on peut recourir à la splénectomie. Des patients VIH positifs splénectomisés et suivi pendant 11 ans n’ont pas souffert d’une accélération de leur maladie HIV, par contre les risques infectieux sont plus importants, particulièrement pour les bactéries encapsulées (vaccination ! !) (Gerard).
 
 
  • Poster 22232 Microsporidies
     
Equipe française qui teste une substance appelée fumagidine dans les infections symptomatiques en Enterocytozon bieneusi.
Cette substance a des effets secondaires importants type thrombopénie. Cependant, l’effet sur la microsporidiose semble convaincant.
 
  • Poster 32102 Diarrhées et pathogènes entériques
     
Il s’agit d’une étude prospective sur 1933 patients VIH positifs suivis ambulatoirement qui investigue la fréquence et le risque de développer des diarrhées, évalue l’impact de celles-ci sur la survie et décrit le spectre des pathogènes entériques associés.
L’incidence des diarrhées est de 14/100 personne-années avec une incidence chez les patients dont les CD4 sont inférieurs à 50/mm3 de 49% à 1 an et 96% à 3 ans. Les pathogènes les plus fréquemment responsables de diarrhées chroniques sont les cryptosporidies, mycobactéries atypiques, microsporidies puis les bactéries, avec dans 22% des cas une coinfection à deux voire plusieurs germes. En ce qui concerne les diarrhées aiguës, on retrouve principalement Giardia lamblia, Entamoeba histolytica et Campylobacter.
 
Les diarrhées sont donc avant tout associées à une immunodéficience sévère avec une incidence augmentant chez les patients ayant moins de 50 CD4/mm3. Par ailleurs, elles ne sont pas prédictives de la survie. Les pathogènes n’ont été identifiés que chez 45% des patients avec une diarrhée chronique et leur prévalence a eu tendance à diminuer durant la période d’observation (2 ans), peut-être grâce à la thérapie antirétrovirale.
 
Les investigations invasives (endoscopies) ne semblent efficaces que chez des patients sévèrement immunodéprimés. De plus, l’endoscopie n’améliore pas le diagnostic par rapport à la culture de selles, hormis pour le diagnostic d’entérite à CMV et de leishmaniose intestinale. A noter finalement que les chimioprophylaxies ne diminuent pas le risque de diarrhées.
 
 
  • Poster 32127 Insuffisance rénale aiguë chez des patients VIH positif
     
Le but de cette étude rétrospective est de décrire les différentes étiologies d’insuffisance rénale aiguë (définie par une augmentation de créatinine de base d’au moins 2 mg%) dans un groupe de patients séropositifs hospitalisés.
Les résultats montrent que sur 431 patients, 129 (30%) ont présenté une insuffisance rénale aiguë dont les causes principales sont une déshydratation (51 cas, 2 dialysés), une néphrotoxicité médicamenteuse (47 cas, 11 dialysés) ou une infection (12 cas, 2 dialysés), une maladie chronique comme facteur contributif (4 cas de diabète ou HTA, 2 dialysés), ou une tumeur obstructive (2 cas décédés). Pour 15 patients (12%), aucune cause n’a pu être mise en évidence, raison pour laquelle ces cas ont été définis comme des néphropathies VIH ; onze d’entre eux ont dû avoir recours à la dialyse.
 
L’insuffisance rénale aiguë se révèle donc comme une complication fréquente des patients VIH positifs, le plus souvent réversible sous hydratation adéquate, traitement agressif des speechs, dialyse et monitoring prudent des médicaments. Les atteintes rénales chroniques irréversibles sont pour leur part le plus souvent dues à une néphropathie VIH.
 
 
 Mycobactéries
  • Présentation 447 (poster 22126) Etude ACTG 177-CPCRA 004
     
Etude sur le traitement préventif de tuberculose par, soit, isoniazide 300 mg/j pendant 12 mois vs rifampine 450 à 600 mg, pyrazinamide 20 mg/kg/j pendant 2 mois, ceci sans observation directe de la prise des médicaments. 1583 patients, médiane des CD4 454, plus de 50% avec un Mantoux de plus de 10 mm.
Résultats : 80% des patients sous rifampine pyrazinamide arrivent au bout de leur traitement, comparé à 66% dans le bras isoniazide. 19 tuberculose dans le premier bras vs 26 dans le second (p non significatif). Pas d’apparition de résistance, effets secondaires : essentiellement nausées et vomissements, sans différence entre les deux bras.
 
Conclusion : un traitement préventif de deux mois serait possible, n’entraînerait pas d’effets secondaires ni d’apparition de résistance et, surtout, améliorerait nettement la compliance.
 
 
  • Poster 22130 Tuberculose et réponse inflammatoire
     
Description par l’équipe de Berne d’une réponse inflammatoire systémique, nécessitant l’introduction de corticostéroïdes, en particulier pour la fièvre chez des patients traités initialement pour une tuberculose chez qui on a introduit une HAART.
 
  • Poster 22171
     
Etudie la réactivité à un test cutané contre les Mycobacterium avium chez des patients dont le taux de lymphocytes CD4 est remonté sous HAART.
Les conclusions sont mitigées : la plupart des patients montrent une restauration de l’hypersensibilité de type retardée aux antigènes mycobactéries (Mycobacterium avium sensitin) au même degré que celle qui aurait été attendue avant l’allergie due à l’infection à VIH. A noter, cependant, que plusieurs patients échappent à ce schéma.
 
  • Poster 22175
     
Arrêt de la prophylaxie mycobactérienne chez 13 patients lorsque les CD4 remontent à plus de 50 cellules/mm3 à 2 reprises après le début de la trithérapie. La médiane des T4 au début de la prophylaxie était 16 et 126 à la fin de cette prophylaxie. Le suivi de ces patients est de 231 jours et il n’y a pas eu d’épisode de mycobactériose (ceci comparé à la série de Nightingale où 18 % des patients avec moins de 50 CD4 développaient une mycobactérie dans une médiane de 190 jours). Etude à prendre cependant avec réserve, vu le très faible collectif.
 
 
 Pneumocystose
  • Etude 22180
     
Etude de la Cohorte suisse, avec arrêt de la prophylaxie anti-pneumocystose lorsque les valeurs de CD4 remontent en-dessus de 200 cellules/mm3 à deux reprises pendant plus de trois mois sous trithérapie. 230 patients inclus, dont 177 prospectivement et 19 rétrospectivement. 196 patients ont un follow-up de plus de 12 semaines, médiane des CD4 324 (22%). Aucun patient n’a développé de pneumocystose ou de toxoplasmose, le follow-up continue.
 
  • Etude 22186
     
Etude identique, mais seulement 50 patients. CD4 médiane 339 (pas de pourcentage). On ne sait pendant combien de temps les patients ont eu des CD4 au-dessus de 200. Après un follow-up de 319 jours, il n’y a pas de pneumocystose.
 
 
 HIV et infections bactériennes
  • Poster 22103 Bactériémies et traitement antirétroviral
     
L’étude compare l’incidence et les caractéristiques des bactériémies chez des patients HIV+ durant deux périodes consécutives, d’une part avant l’introduction des antiprotéases (janvier 95- août 96) et d’autre part après cette introduction (septembre 96-décembre 97) .
Alors que les deux groupes ne présentent pas de différences significatives en ce qui concerne les facteurs de risque et les étiologies des bactériémies, les résultats montrent une incidence de 10.6 épisodes pour 100 personne-années en 1995, 12.3 en 1996 (non significatif) et 6.3 en 1997 (significatif). La majorité des épisodes de bactériémie est survenue chez des patients HIV+ de stade avancé, principalement des toxicomanes s’injectant des drogues. Le staphylocoque a été l’agent étiologique le plus commun.
 
Cette étude met ainsi en évidence une réduction significative de l’incidence des bactériémies chez des sujets HIV positifs depuis l’introduction des nouvelles thérapies associant une antiprotéase à deux inhibiteurs de la rétrotranscriptase. Cette constatation semble être la conséquence tant du rétablissement du système immunitaire que de la diminution d’importants cofacteurs des bactériémies (cathéter veineux central et neutropénie).
 
 
  • Poster 22110 Bactériémies acquises dans la communauté
     
Cette étude cherche à décrire l’incidence, la présentation et le pronostic des bactériémies non-mycobactériennes acquises dans la communauté.
Les bactériémies peuvent survenir à tous les stades de la maladie, mais sont plus fréquentes chez des patients avec un taux de CD4 bas ou en cas de sida, où l’incidence est de 124/1000 personne-années alors que l’incidence globale est de 36/1000 personne-années. Le taux de mortalité est également supérieur chez les patients avec un sida (13% pour 3% chez l’ensemble des patients).
 
Dans 80% des cas, les germes isolés sont des bacilles Gram +. Le Streptocoque pneumoniae est la cause de bactériémie la plus fréquente dans les stades pré-sida ainsi que chez les patients toxicomanes s’injectant des drogues, bien que le Staphylocoque coagulase négatif soit également une cause importante. En ce qui concerne les bacilles Gram -, Escherichia Coli et Pseudomonas aeruginosa sont les plus fréquemment retrouvés. A noter que la présentation clinique peut être tout à fait atypique.
 
Les origines principales des bactériémies sont l’appareil respiratoire ainsi que les cathéters veineux centraux, qui constituent un facteur de risque significatif au même titre qu’une neutropénie inférieure à 1000/mm3.
 
Finalement, aucun effet protecteur n’a été prouvé avec une prophylaxie de cotrimoxazole contre la pneumocystose.
 
 
  • Poster 22108 Vaccin antipneumococcique
     
L’objectif de cette étude est de mesurer l’efficacité des vaccins contre le pneumocoque et contre l’influenza dans la prévention des pneumonies chez des patients VIH positifs.
Les résultats montrent que les patients présentant une pneumonie ont bénéficié moins souvent d’une vaccination antipneumococcique que le groupe contrôle (49 vs 77%). Il en est de même pour le vaccin contre l’influenza (36 vs 60%) et pour les patients recevant une prophylaxie d’azithromycine contre M. avium (6 vs 16%), mais dans ces deux cas, la réduction du risque n’est pas statistiquement significative.
 
La vaccination contre le pneumocoque s’avère donc efficace, réduisant l’incidence des pneumonies de près de 70%. Cette efficacité est également démontrée chez des patients avec un taux de CD4 inférieur à 100/mm3.
 
 
  • Poster 22113 Infection pulmonaire mixte à P. carinii et S. pneumoniae (Auckenthaler,Genève)
     
L’objectif de cette recherche est d’étudier les caractéristiques des pneumonies présentées par des patients avec un sida chez qui ont été mis en évidence, durant le même épisode de pneumonie, à la fois P. carinii (prouvé par lavage broncho-alvéolaire) et S. pneumoniae (prouvé par hémoculture +/- lavage broncho-alvéolaire).
Les résultats montrent qu’une coinfection à S. pneumoniae apparaît dans 5,5% des cas de pneumocystose pulmonaire et qu’il n’existe pas de facteur de risque spécifique pour une telle infection mixte. Celle-ci peut échapper au diagnostic du fait de la présentation clinique inhabituelle, mais devrait être suspectée en cas de symptomatologie associant toux, dyspnée, expectorations purulentes, céphalées, douleurs pleurales et abdominales et devant un status montrant une matité pulmonaire associée à des râles. Dans un tel cas, des hémocultures ainsi qu’un lavage broncho-alvéolaire devraient être effectués.
 
Malgré un traitement approprié, l’évolution d’une telle infection mixte se révèle plus difficile avec notamment une durée d’hospitalisation prolongée ainsi qu’une augmentation du nombre d’admissions aux soins intensifs.
 
 
Poster 22117 Pneumonies à germes résistants au cotrimoxazole
Cette étude tente d’analyser l’étiologie des pneumonies bactériennes acquises dans la communauté chez des patients VIH positifs de stade avancé et essaye de définir un traitement antibiotique empirique optimal.
Un germe pathogène a pu être isolé dans 60% des cas, dont le plus fréquent est P. aeruginosa. Dans les expectorations, P. aeruginosa, S.aureus et H. influenzae ont été les germes les plus retrouvés, tandis que les hémocultures ont mis en évidence le plus fréquemment P. aeruginosa, S. aureus et S. pneumoniae. De tous les pathogènes isolés, seuls 31,6% étaient sensibles au cotrimoxazole et la résistance augmentait fortement chez les patients sous prophylaxie de cotrimoxazole au moment de l’admission. A noter qu’aucun antibiotique testé ne s’est avéré actif in vitro contre tous les germes isolés.
 
En conclusion, les patients VIH positifs de stade avancé qui bénéficient d’une prophylaxie contre la pneumocystose par du cotrimoxazole ont un risque élevé de développer des pneumonies bactériennes causées par des germes résistants à cet antibiotique. Dans de tels cas, le traitement empirique doit être basé sur une antibiothérapie à large spectre active en particulier contre P. aeruginosa et S. aureus.
 
 
 
 Hypotestostéronisme et wasting
  • Poster 32170
     
Regarde l’effet de la thalidomide (de 100 à 200 mg/j) chez 139 patients, avec un follow-up de 23 mois (patients sous bi- ou trithérapie anti-VIH). A 28 semaines, augmentation de 10% du poids mais 40% des patients présentent des effets secondaires sévères. Cette prise pondérale persiste jusqu’à la semaine 68, sauf dans un petit collectif de patients où on retourne au point de départ.
 
  • Poster 32176
     
Regarde l’effet à long terme d’injection de testostérone 300 mg i.m. chaque trois semaines. A une année de traitement, l’augmentation de la masse musculaire maigre reste conservée.
 
  • Poster 32174
     
Etude de Chicago, évaluant l’hypotestostéronisme chez une cohorte de 127 hommes, CD4 médians 411, virémie médiane 35'000. Le 39% des patients étant avirémique. 17% des patients ont un taux de testostérone libre ou totale abaissé. Il n’y a pas de corrélation entre l’hypotestostéronisme et le wasting, ni de corrélation avec le nombre de CD4 ou la virémie. A noter que ces données confirment les résultats de Genève (poster 32275) où, dans un collectif de 175 patients, on trouve 13% d’hypotestostéronisme biologique.
 
 
 VIH et tumeurs
  • Traitement du sarcome de Kaposi par l’acide 9-cis-rétinoïque Posters 22277, 22278, 22283:
     
Ces études évaluent la tolérance et l’efficacité de l’acide 9-cis-rétinoïque sous forme topique (posters 22277 et 22283) ou orale (poster 22278) comme traitement du sarcome de Kaposi cutané, sachant que l’acide 9-cis-rétinoïque est un rétinoïde endogène capable d’inhiber la prolifération cellulaire, modifier la différenciation cellulaire et déclencher l’apoptose.
Les résultats montrent une régression partielle ou plus rarement complète des lésions chez 37 à 50% des patients traités localement par l’acide 9-cis-rétinoïque, contre 7 à 18% chez ceux recevant un placebo. Une régression des lésions est également observée chez 38% des patients qui avaient été réfractaires auparavant à un traitement systémique (interféron, bléomycine,...)

Le Festival est une occasion unique pour les plates-formes régionales et internationales des jeunes et pour les organisations de tous les continents de partager des idées et des projets. Nous avons comme THÈME : - Les jeunes et le suicide - Lutte contre (le VIH/SIDA - le Racisme - Drogue) - L'escroquerie sur le net d'aujourd'hui.
Alors que l'épidémie de VIH/SIDA continue d'évoluer au Canada, on cherche des façons innovatrices d'assurer que les personnes vivant avec la maladie participent en grand nombre aux interventions
C’est a nous de faire en sorte que le nationalisme reste tres loin de notre communauté. Il appartient a chacun d’entre nous de nous rappeler plus souvent qu’avant d’être arabe, français ou anglais, nous sommes des musulmans, des serviteurs de Dieu et des disciples du Prophète Muhammad (psl) et qu’un musulman chinois peut très bien être meilleur qu’un musulman arabe, le Coran est clair : « Le plus près de Dieu c’est le plus pieux », la considération de couleur ou de race est totalement exclue de la pensée musulmane.
Le PASAN est devenu un endroit avec lequel elles pouvaient s'identifier - elles établissent un lien de confiance avec nous en sachant que les aidons à obtenir du soutien dans la communauté une fois qu'elles seront libérées. »
Sept personnes arrêtées début mai dans le cadre d’une enquête préliminaire pour trafic présumé de drogue, suite à la découverte de 600 kg de cocaïne abandonnés sur le tarmac de l’aéroport de Nouadhibou, ont été déférées au parquet et écrouées à titre préventif par le juge d’instruction près le tribunal régional de la capitale économique.
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